Avant toute chose commençons par un petit cours de langue pour les illettrés non bilingues. Begpacking, c’est la contraction de « to beg » (mendier) et « backpacker » (au choix bourlingueur/randonneur/routard). Par définition, un Begpacker est donc un touriste qui part à l’aventure, plus généralement en Asie, et qui compte sur les locaux pour financer son voyage sur place. La grande classe.
À quoi ça sert ?
Pour ne rien vous cacher, on a du mal à comprendre (oui je dis « on » pour me dédouaner de mes opinions personnelles, Only God Can Judge Me). Plus sérieusement, le concept de se payer un billet d’avion pour l’Asie et de faire la manche une fois sur place me dépasse. Quand on connaît les parties de Ping Pong endiablées dans la night de Phuket, y’a mieux à faire que de gratter les locaux au coin de la rue. Il semblerait donc que l’objectif soit de continuer à vivre sur place en profitant de la générosité des autres.
Est-ce que c’est normal ?
Aussi bizarre que ça puisse paraître, pas du tout ! Autant aller en Thaïlande pour rencontrer des femmes à l’anatomie étonnante manger le meilleur Pad Thaï de ta vie ça se tient, mais pour vendre des « Free Hugs » c’est un peu chelou. Déjà parce que selon notre traducteur Nelson M., « Free » signifie gratuit, mais pas seulement. Faire raquer des gens pour une performance c’est OK, mais on attend minimum un salto au dessus d’un tuk-tuk ou ta meilleure reprise de Johnny (RIP).

Et sur place, ils en pensent quoi ?
Ils commencent à comprendre la douille. Mais cuturellement, voir un mendiant, typé occidental de surcroît, les pousse à donner même s’ils ne gagnent pas beaucoup. C’est en quelque sorte tirer profit d’une idée reçue héritée du colonialisme que l’homme blanc est aisé, et qu’il est donc au fond du trou s’il en est réduit à faire la manche sur un autre continent. Alors que non, la plupart du temps c’est juste un(e) baboss sans gêne.
Que faire face à cette situation ?
Si une fois sur place tu te retrouves nez à nez avec ces touristes honteux, plusieurs cas de figure : n’hésite pas à leur taper la causette 5min histoire de voir ce qui les amène à faire ça. Si c’est vraiment la dèche et que la reprise de Johnny était fameuse, un billet pour leur payer une nuit d’hôtel ne sera pas de trop (si tu as un grand coeur bien entendu). En revanche s’ils n’ont rien de mieux à proposer qu’une pancarte « financez mon voyage bande de pigeons SVP », vous pouvez au choix :
- Les ignorer.
- Leur exprimer le profond dégoût qu’ils vous inspirent.
- Appeler les flics (c’est moche mais leur activité est illégale).
- Pour les plus souples, tenter un ciseau de tête façon McGregor. Bon il paraît que cette solution est peu viable, mais ça donne envie.
Distillateur de punchlines de qualité depuis plus de 20 ans, inspirées par la verve de Zola et la rime de Booba. Je recommande la formule pour briller en société, que vous traîniez avec des bobos du 11ème ou André de L’amour est dans le pré (Big up Dédé).